cartographies géopolitiques crées d'après le roman "le temps des révélations".voir site: http://marie_jeanne_ jourdan.publibook.com Roman à thèmes: sociologie, philosophie religieuse, cataclysme planétaire et organisation sociale à l'échelle planétaire permettant d'y faire face.
Dans l'article " -Qui était Jésus? on voit qu'il fut d'abord un maître ayant des disciples juifs s'adressant aux juifs seuls("N'allez pas vers les paîens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. - Mat 10,5 - "et " -je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël - Matthieu 15,24 -"). Puis après une rencontre avec une cananéenne montrant une volonté ferme de s'instruire auprès de lui, en toute humilité, il l'accepte comme disciple après l'avoir dans un premier temps éconduit. Il s'adressera aussi aux samaritains, juifs non orthodoxes, aux marginaux ou rejetés de la société juive de cette époque, et semble avoir eu aussi des liens avec des romains puisqu'il guérira la fille d'un légionnaire, la propre femme de Ponce Pilate lors de son procès témoignera discrètement en sa faveur(pendant qu'il siegeait au tribunal, sa femme lui fit dire: qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste; car aujourd'hui j'ai beaucoups souffert en songe à cause de lui" - Mat 26,19).
"Le premier siècle fut un âge d'attentes apocalyptiques chez les juifs de Palestine, nom romain de l'ample territoire qui englobait l'Israël et la Palestine actuels....D'innombrables prophètes, prêcheurs er messies arpentaient la Terre sainte en annonçant l'imminence du jugement dernier. ...Ajoutez à cette liste la secte des esseniens dont certains membres vivaient en ermites sur le plateau aride de Qumrân, sur la rive N-OE de la mer morte; le parti révolutionnaire juif du premier siècle connu sous le nom de zélotes qui contribua à déclencher une guerrre sanglante contre Rome; et les redoutables brigands assassins que les romains qualifiaient de sicarii(porteur de poignard ou sicaires). Le tableau qui se dégage alors de la Palestine du 1er siècle est celui d'une période submergée d'ardeur messianique"
écrit Reza Aslan.
Reza Aslan nous rappelle que Jésus fut un disciple de Jean le Baptiste et que ce dernier, par son comportement, ascétisme, reproche sur la liberté des moeurs s'adressant à des puissants, en l'occurence reproche à Hérode Antipas, tétraque de Galilée et de Pérée son union avec la femme de son demi frère. Selon l'historien Flavius Josephe(site:Wikipedia), Jean vit dans le désert, il est très populaire. C'est lui qui initie le baptême, ou rite purificateur par l'immersion du corps dans l'eau(rivière en l'occurence), apparaissant ainsi comme rival direct du temple de Jérusalem, seul habilité jusque là à la purification, rite nécessitant de coûteux sacrifices d'animaux par la population. Mais en se dissociant du temple, Jean le Baptiste devient aussi un troublion pour Rome qui asservit les peuples en prenant le contrôle des sacrifices aux Dieux, en installant dans un même panthhéon les Dieux païens des pays conquis et le culte des empereurs de Rome. Pour le Dieu des juifs, un Dieu tribal étroitement lié à la terre sacré des juifs et que seul le temple de Jérusalem est reconnu par les juifs orthodoxes, c'est le temple de Jérusalem qui doit donc être associé au culte de l'empereur, Hérode installe l'aigle romain au dessus des portes du sanctuaire(voir note p296 dans "le Zelote") ce qui bien entendu, est à l'origine du mouvement zélote qui veut dans un premier temps, la révolte contre Rome tout comme le sacrilège du temple par le roi séleucide Antiochos IV qui voulut imposer un culte païen déclencha "la révolte des Maccabées, et avec Jean le Baptiste prône de se détourner du temple et ignorer les romains. Jésus se fera baptiser par Jean le Baptiste et ira, également, dans le désert méditer( le baptême sera longtemps le seul sacrement de l'église chrétienne catholique et romaine). Selon l'historien Flavius Josèphe, juif au service de Rome, Jean le Baptiste est exécuté après incarcération car Hérode Antipas craint qu'il utilise sa popularité pour pousser la population à la révolte.
Jésus donc, disciple de Jean Baptiste, considérait le temple souillé et sermonnait en vue de l'apocalypse, tous deux traitait les pharisiens de"race de vipères" (Mat 3, 7, et Mat 12,34), à la mort de jean le Baptiste, Jésus se retire dans le désert, une foule vient vers lui, il est donc reconnu comme successeur de Jean.(Mat 14, 12 à 14).
Cependant, Jésus ne s'identifiera pas à Jean. Après lui avoir rendu hommage:
"...parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean baptiste...Depuis le temps de Jean - Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent. ...c'est lui qui est l'Elie qui devait venir." - Mat 11, 12 -,Jésus affirme une indépendance vis à vis de Jean - Baptiste:
"... les disciples de Jean vinrent vers Jésus et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons - nous, tandis que toi et tes disciples ne jeûnent point"Mat 9, 14,,Jésus leur répond en paraboles pour leur faire comprendre l'importance de la conviviabilité pour faire passer un message, et que son message est nouveau et nécessite une méthode nouvelle." en effet, si Jean Baptiste contesta le rite putificateur du temple, Jésus, lui s'attaqua à des rituels religieux, pris des libertés avec l'observation du jeune du Sabbat et rite traditionnel: -Mat, 15,1 -
"...des pharisens et des scribes vinrent de Jérusalem auprès de Jésus et dirent: pourquoi tes disciples transgressent - ils la tradition des anciens? Car ils ne se lave pas les mains quand ils prennent leurs repas"...Il prend ainsi ses distances avec l'orthodoxie juive, sans pour autant qu'il y ait rupture complète avec le temple.
Je partage l'opinion de l'auteur du zélote qui insiste sur le sens du titre que Jésus se donne à lui même, "le fils de l'homme", et sa mission de messie juif: Jésus apparait comme revendiquant la royauté, ce qui, dit ce même auteur justifie le crucifiement et le panneau indiquant son crime de séddition"Jésus roi des juifs". pour les juifs de ce temps là, c'était une mort ignomineuse qui ne pouvait être souhaité, et ce fut sans doute la raison du suicide de Judas, disciple qui livra Jésusà ses ennemis.
lire: Jésus, il se dit " le fils de l'homme", qui est -il de son propre aveu?
Entendait -il rentrer en rébellion ouverte contre le Temple et Rome comme d'autres zélotes le firent avant et après lui et comme le pense l'auteur de "le zélote"?
Certes, l'auteur cite en page de garde Matthieu 10,34:
"N'allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive."Voici la citation complète:
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle -mère; et l'homme aura pour ennemi les hommes de sa maison... Celui qui ne prend pas sa croix, n'est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. "Dans ce passage, Jésus prêche donc la rébellion à l'ordre établit, mais l'allusion à la croix dans ce passage, laisse à penser qu'il exprime non pas la pensée de Jésus de son vivant, mais plutôt la pensée de l'auteur qui encourage les premiers chrétiens à sacrifier leur vie à leur cause.
Hors dans "le Zélote", on apprend que que l'évangile de Matthieu et Luc auraient été écrit vingt ans après Marc, entre 90 et 100 après J.C. Ce n'est donc qu' après la destruction de Jérusalem et de son temple(en 66) que Jésus apparut comme le vrai messie dont on devait garder par écrit son épopée. Pour comprendre cette période obscure où ses disciples se cachent et sont peu nombreux, souvenons nous de ses dernières paroles sur la croix juste avant de mourir( Mat 27, 45 - 47) :
...vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte:"Eli, Eli, lama sabachtani?" c'est à dire: mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné? Quelques uns de ceux qui étaient là, l'ayant entendi, dirent: il appelle Elie...Jésus poussa un grand cri, et rendit l'esprit."
Dans l'évangile de Marc il s'écria: "Eloï, EloÏ, lama sabachtani", mais Marc précise que certains comprirent qu'il disait "Elie"
Si l'assistance comprend "Eli", c'est peut être qu'il s'est bien adressé à Elie, prohète dont Jésus fait allusion plusieurs fois dans l'évangile et, comme nous l'avons vu plus haut, Jésus déclara que Jean Baptiste est Elie(croyance en la réincarnation des prophètes?) . Hors, à l'époque de la rédaction des évangiles, jésus est considéré comme le "messie", le sauveur de tous les homme en tant que "fils de Dieu"; il ne peut donc pas appelé à son secours un prophète!
On peut donc émettre l'hypothèse qu'il a bien dit "Elie" et non pas "Eloï", nom donné à Dieu par les juifs, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il était disciple de Jean Baptiste. Tout comme l'esprit d' Elie était en Jean - Baptiste, Jésus aurait donc pu se considérer sous la protection de l'esprit de celui qui habitait son maître, et par ce cri de désespoir il exprime le doute d'avoir failli à sa mission puisqu'il se sent abandonné par Elie, prophète qui selon la bible n''est pas mort mais a été enlevé a ciel par une nuée.
pour connaître la mission de Jésus, il faut donc: se mémorer ses actions passées et sa philosophie, celles de Jean Baptiste, et le récit de la vie d'Elie dans l'ancien testament:
- Le partage lire: Une vieille recette évangélique pour rendre plus performante l'aide humanitaire alimentaire.
aide aux pauvres et indigents ou malades.
- il chasse les marchands de la cour du temple, voici ce qu'écrit R.Aslan à ce sujet(p150 le zélote):
...en disant:"vous avez fait de ma maison un repaire de brigands!", il ne s'adressait pas qu'aux marchands et aux changeurs ...Mais à ceux qui tiraient le plus gros profits du commerce du sanctuaire, et ce, sur le dos des galiléens démunis tel que lui...Comme ses prédécesseurs emplis de zèle(d'où le nom zélote)...le principal adversaire de Jésus dans les évangiles n'est ni l'empereur et ses administrateurs païens en Judée. Mais bien le grand prêtre Caïphe...Aslan nous rappelle les critiques sévères de Jésus sur tous les dignitaires du temple:
- "Gardez vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et être salués dans les places publiques; qui recherchent les premierss sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; qui dévorent les maisons des veuves et qui font pour l'apparece de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement."Il critique également "l'hypocrisie des pharisiens" et dans la parabole du bon samaritain, il dépeint un lévite, un membre de la classe sacerdoçale, indifférent aux malheurs d'un juif attaqué par des brigands alors qu'un samaritain lui vient en aide. Hors les samaritains étaient méprisés par les juifs orthodoxes.
- Il baptise comme Jean le Baptiste, donc initie un rituel religieux hors du temple.
- C'est un faiseur de miracles et exorciste ce qui le rend populaire. Il guérit un aveugle et l'envoie au temple pour témoigner du don de Jésus, on le chasse.
Comme on le voit, Jean Baptiste et Jésus ont pu être assimilés à Elie et Elisée, et rien de surprenant à ce qu'il pense que sa mission est de chasser les prêtresdu temple, Aristocratie sacerdotale servile, dont le grand prêtre est d'origine étrangère(wikipedia), mise en place par le grand Hérode(ne pas confondre avec Hérode Antipas), lui même mit en place par Rome et qui assassina tous les membres de la famille hasmonéenne dont Mariamne qui était la dernière de ses épouses et qu'il accuse d'adultère ainsi que ses deux fils. Mariamne avait aussi 2 filles et l'on peut se demander si l'une d'elle n'était pas Marie, mère de Jésus, cachée par le temple puis mariée à Joseph, un vieil homme veuf ayant des fils selon un récit apocryphe(Jésus aurait pu donc avoir que des demi - frères) en étant déjà enceinte, ce qui ferait donc de Jésus un prétendant légitime à la royauté par sa mère comme tous les évangiles l'affirment. Marie aurait servi au temple à l'âge de 12 ans selon les apocryphes.
Il se réunit en secret en ville avec ses disciples(Marc 14, 12 à 25) pour le repas de la Pâque juive. Au cours de ce repas il annonce la trahison de Judas l'iscariote(surnom signifiant "zélote" pour certains), puis il prononce les paroles qui donneront chez les chrétiens la consécration de l'hostie:
"...Jésus prit le pain et le rompit; et après avoir rendu grâces, ils leur donna, en disant: ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe; et après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit: "Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup"...
Jésus intronise donc ce jour de Pâques, un nouveau rituel sacrificiel: le pain symbolise le corps de celui qui va se sacrifier pour sa communauté, le vin, symbolise le sang versé. Hors dans "Histoire générale de Dieu", G. Messadie éd R. Laffont, ce rituel se calque sur le rituel du culte monothéïste de Mithra, plus ancien que le christianisme et répandu dans tout l'empire romain parmi les notables et les légionnaires, aspirants à des valeurs altruistes, un idéal de probité et de justice, à l'honneur et la vertu guerrière, un code d'honneur qui protège les faibles et que le christianisme s'efforcera d'instituer dans la noblesse féodale(succès limité!) .
"Le mithraïsme joua un rôle considérable, car il prépara l'avènement du christianisme par ses rites et ses mythes: il comportait en effet , des stades initiatiques et des sacrements au nombre de 7, dont les principaux étaient le baptème, la confirmation et une cérémonie qui évoque singulièrement la cène, car on y buvait dans une coupe de vin qui symbolisait le sang de Mithra et l'on y partageait le pain qui symbolisait son corps. Les initiés étaient promis à l'immortalité et au paradis des âmes pures s'ils restaient justes, sinon, ils étaient condamnés à l'enfer. Le Dieu lui même était très ancien, puisqu'il remontait au mazdéisme, la religion des indo - aryens établis en Iran au IIe millénaire avant notre ère"... La plus étonnante des ressemblances du mithraïsme avec le christianisme est celle de la cène:"Celui qui ne mangera pas mon corps et ne boira pas mon sang de façon à se confondre avec moi et moi en lui n'aura pas le salut." (- Histoire générale de Dieu, chap 2 - )
Ainsi si dans "le zélote", Aslan a parfaitement expliqué "le climat " trouble de cette époque, "l'esprit zélote", il a mal cerné la personnalité de Jésus. Certes la référence à Elie qui souleva le peuple et égorgea les prêtres de Baal pouvait donner à croire qu'il entendait, comme tout zélote, s'en prendre aux prêtres du temples physiquement. Mais l'observance de rites mithraïques au sein du judaïsme,(qui n'est que l'inverse de l'influence du judaïsme sur les grecs, "les gentils" qui affluaient dans la cour extérieur du temple du temple), les noms grecs que Jésus donnait à ses disciples hébreux montre sa sensibilité helléniste, son rapprochement des samaritains, ses critiques sur les notables orthodoxes, tout démontre à cette époque une démarche synchrétique devant aboutir à la paix et respect mutuel entre vertueux . Jésus donc, n'apparait pas comme un galiléen pauvre et inculte tel que le décrit Aslan, mais comme un homme cultivé, empreint d'intelligente sagesse dans ses paraboles,soucieux avant tout de son peuple et sensible à ses souffrances, voulant s'allier à ceux qui dans l'empire romain, partageait le même idéal de justice et vertu que lui, les serviteurs de Mithra. La description du zélote fait par Aslan, correspondrait mieux à Judas l'Iscariote, Jésus sait qu'il va le trahir car il n'admettra pas un rituel païen à ses yeux au sein du judaïsme. Tout comme Jean Baptiste détournait du temple par son baptême ceux qui voulaient se purifier, en s'installant sur le Mt des Olivier, en face du temple de Jérusalem, Jésus entendait bâtir son temple en trois jours:le premier, il chasse les marchants du temple, le second il institue un rituel mithraïque, s'assurant ainsi probablement des sympathisants au sein des notables ou légionnaires romains, le troisième il s'installe sur le Mt des oliviers en rivalité ouverte au temple("il fait de son corps son temple"(évangile de St Jean 2, 13 - 22) en s'unissant à Dieu par le rituel mithaïque), espérant que le peuple vienne à lui avant qu'il soit livré au temple pour hérésie par Judas. Il espère ainsi embarrassé le grand prêtre Caïphe: s'il le condamne pour blasphème à mourir par lapidation pour avoir embrassé un rite mithraïque, des romains pourraient en prendre ombrage, et sans doute espère t-il une révolte populaire car il aimé du petit peuple. Aussi quand "une foule armée d'épées et de bâtons envoyée par les principaux sacrificateur, par les scribes et par les anciens" vient pour l'arrêter, il empêche ses disciples de livrer combat et se livre.
Mais Caïphe est plus rusé: il fait venir des faux témoins qui l'accusent d'avoir pour dessein de détruire le temple(dans tous les évangiles synoptiques). Jésus revendique alors son titre de "fils de l'homme", le temple le livre au romain qui le condamne pour seddition mais sur la pancarte d'accusation rédigée au pied de la croix le crime blasphématoire n'est pas inscrit. Judas se suicide, il comprend la manoeuvre de Jésus qui s'est servi de lui, il n'a pas dénoncé un blasphémateur mais fait crucifier un prétendant royal.
Les "doux" ont perdus, "les violents" en 66 s'attaque au temple. Les romains désireux que tous vénèrent l' empereur divinisé détruisent Jérusalem et son temple, ils leur apparait insupportable qu'un Dieu ne puisse être vénéré à Rome et que l'on prétende de plus qu'il est supérieur à tous les Dieux, le monothéïsme juif entre en rivalité avec le culte de l'empereur. Les révoltes zélotes qui ont entrainées la chute de Jérusalem et de son temple, rendent raison aux "doux", le christianisme se développe ce qui entraîne la rédaction des évangiles.